La légende commence par les
pleurs d’une gitane… Celle-ci
implorait la pleine lune de lui
donner un mari qui l’aimerait
vraiment, qui l’épouserait par amour.
La lune, qui depuis longtemps désirait
un enfant, dit à la femme brune
qu’elle aurait ce qu’elle voulait, à
condition qu’elle lui donne son
premier enfant… La gitane, soulagée,
accepta le marché.
Peu de temps après, la jeune femme
trouva son homme, un beau gitan
couleur cannelle. Ils se marièrent et
bientôt naquit leur premier enfant.
Par un étrange sortilège, l’enfant
était blanc, ses prunelles grises… Pas
normal…
Fils de la lune, il rendit le
mari fou. Pour lui, cet enfant n’était
pas le sien, mais celui d’un gadjo, d’un
blafard. Le gitan, se croyant
déshonoré, alla trouver sa femme
muni d’un couteau. Il lui dit que
l’enfant n’était pas de lui, qu’elle
l’avait trompé… Sur ces paroles, il se
jeta sur elle et la blessa à mort. Puis
il s’empara de l’enfant, monta sur la
colline et l’abandonna.
La lune avait son fils, mais comment
ferait-elle pour le bercer, elle qui
n’avait pas de bras ? L’enfant vous
dirait qu’elle n’en avait pas besoin…
Depuis cette nuit fatidique, les soirs
où l’enfant joue et sourit, la lune
s’arrondit de joie. Et lorsque l’enfant
pleure, elle décroît pour lui faire un
berceau de lumière.
D’après <<Hijo de la luna>> de Mecano